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Conférenciers d'honneur

Mme Sheila Watt-Cloutier
Ancienne présidente de la Conférence circumpolaire inuite

Photo of Sheila Watt-Cloutier
Sheila Watt-Cloutier est ancienne présidente de la Conférence circumpolaire inuite (CCI), organisation internationale inuite qui représente 155 000 Inuits du Canada, du Groenland, de l'Alaska et du Chukotka, région à l'extrême est de la Fédération de Russie. Mme Watt-Cloutier habite présentement à Iqualuit, au Nunavut; elle est née à Kuujjuaq, au Nunavik (nord du Québec), et elle a été élevée de façon traditionnelle dès son jeune âge avant de poursuivre ses études dans le sud du Canada et à Churchill, au Manitoba.

S'occuper des problèmes qui touchent les jeunes de manière holistique est une chose importante pour Mme Watt-Cloutier. Elle a contribué de façon significative à Silatunirmut : Le chemin de la sagesse, rapport publié en 1992 sur les programmes d'éducation au Nunavik. Elle a aussi coécrit, produit et codirigé le vidéo de sensibilisation pour les jeunes Capturing Spirit : The Inuit Journey qui a remporté beaucoup de succès.

Madame Watt-Cloutier est devenue une porte-parole du Nord et défend les droits des Inuits depuis maintenant plus d'une décennie. De 1995 à 1998, elle a été secrétaire de la Société Makivik issue de la Convention de la Baie Jasme et du Nord québécois signée en 1975. Défendre les droits des Inuits a été à l'avant-plan du mandat de madame Watt-Cloutier comme présidente de la CCI; elle a été élue à ce poste en 1995 et réélue en 1998. Elle a joué un rôle-clé en tant que porte-parole pour une coalition de peuples autochtones du Nord lors des négociations internationales qui ont mené à la signature en 2001 de la Convention de Stockholm, qui vise à interdire la production et l'utilisation de polluants organiques persistants qui contaminent le réseau alimentaire de l'Arctique. En 2002, madame Watt-Cloutier a été élue présidente internationale de la CCI, poste qu'elle a occupé jusqu'en juillet 2006.

Elle a contribué de façon marquante au Projet de renforcement des institutions pour les peuples autochtones du Nord de la Russie, axé sur le développement économique et la formation dans les collectivités éloignées du Nord.

Madame Watt-Cloutier a reçu le premier prix mondial en environnement de la World Association of Non-Governmental Organizations en reconnaissance de son travail sur les POP. Elle est la lauréate du prix d'excellence aux Autochtones pour l'environnement de 2004 . En 2005, elle a remporté le prix Champion de la Terre du Programme des Nations Unies pour l'environnement ainsi que le prix Sophie, décerné en Norvège (suivant les traces de la lauréate du prix Nobel de la paix, Mme Wangari Maathai). La première Médaille du Gouverneur général pour la nordicité lui fut remise par la Gouverneure générale sortante du Canada, Adrienne Clarkson. Plus récemment, en 2006, elle s'est vue attribuer le Global Green USA Award for International Leadership, le prix Hommage décerné par l'organisation des prix canadiens de l'environnement, un doctorat honorifique en droit de l'Université de Winnipeg et le Canadian Earth Day International Environment Award. Elle recevra également l'Ordre du Canada dans les prochains mois.

Au cours de l'année dernière, madame Watt-Cloutier a prévenu le monde que les Inuits ne deviendront pas les victimes de la mondialisation en finalisant et en déposant une plainte auprès de la Commission interaméricaine en vue de protéger les droits humains des Inuits contre les incidences des changements climatiques. (à ce sujet, visiter le site de la CCI au http://www.inuitcircumpolar.com/index.php?ID=316&Lang=En).

Madame Watt-Cloutier résume son travail en disant : « Je ne fais rien de plus que rappeler aux gens que l'Arctique n'est pas une terre stérile dépourvue de vie, mais une terre majestueuse et riche qui a porté notre culture résiliente pendant des millénaires. Même si nous sommes peu nombreux et que nous vivons loin des corridors du pouvoir, il semble que la sagesse de la terre touche une corde universelle sur une planète où bien des gens sont à la recherche de la durabilité. »


M. JOHN Z. VERTES, JUGE

Le système de justice canadien a dû s'adapter relativement à plusieurs questions aux Territoires du Nord-Ouest pour reconnaître et accomoder les besoins des Autochtones canadiens, puisque ceux-ci représentent la majorité de la population du Nord du Canada. Le juge Vertes présentera une description de plusieurs des adaptations applicables au système judiciaire ainsi que de la façon dont elles s'appliquent à tout organisme décisionnel. Celles-ci comportent notamment l'utilisation d'interprètes, l'élaboration de terminologie juridique dans les langues autochtones, la reconnaissance des coutumes autochtones en droit de la famille et de nouvelles approches en matière d'appréciation de la preuve dans un contexte autochtone.

M. Vertes est juge la Cour suprême des Territoires du Nord-Ouest depuis le 13 septembre 1991. La même année, il a aussi été nommé juge de la Cour d'appel des Territoires du Nord-Ouest et de la Cour d'Appel du Yukon en plus d'être juge de la Cour suprême des Territoires du Nord-Ouest.

Avant d'être nommé membre de la magistrature, le juge Vertes a exercé le droit à Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest de 1977 à 1991. Il oeuvrait principalement dans les domaines du droit criminel et des litiges civils. Il a été nommé conseiller de la Reine en 1988. Le juge Vertes a reçu son baccalauréat en droit de la Osgoode Hall Law School, de l'Université York, en 1975 et a été reçu au Barreau de l'Ontario et des Territoires du Nord-Ouest en 1977.

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